Rites funéraires : découvrez les rites à travers le monde

En Asie, les rites funéraires s’adaptent au territoire

Les rituels autour de la mort trouvent leur origine dans la religion et l’histoire d’une population, mais aussi dans le climat. Au Tibet par exemple, les enterrements sont rares : l’hiver, le sol est bien trop gelé pour pouvoir creuser une tombe. Les familles des défunts procèdent à une inhumation céleste. Le corps est découpé par un maître funéraire, puis placé sur un rocher et offert aux vautours pour qu’ils le fassent disparaître. En Inde, la même pratique existe, mais les corps sont placés en haut d’une « tour du silence » en pierres.
Au Japon, le manque de place sur cette île très peuplée fait préférer l’incinération. Les funérailles se déroulent sur plus d’un mois. Elles sont constituées de plusieurs événements : la veillée funèbre, l’incinération, la conservation de l’urne funéraire sur l’autel de la maison pendant 49 jours puis enfin l’inhumation dans le caveau familial.

Au Laos, la veillée funèbre dure entre trois jours et plusieurs semaines, pour laisser à la famille et aux dignitaires le temps de rejoindre la maison du défunt. Une préoccupation logique dans ce pays étroit, tout en longueur. Le corps doit être lavé avec de l’eau chaude et de l’eau tiède, qui symbolisent la dualité des choses. De nombreux gestes visent à empêcher le mort de revenir chez les vivants : lui attacher les mains et les chevilles avec du gros fil, ne jamais rouvrir le cercueil scellé, ne pas regarder en arrière sur le chemin du cimetière…

En Amérique, les traditions amérindiennes et l’influence moderne

Au Mexique, la mort est un élément du quotidien, et même un moment de célébration. Les enterrements sont célébrés dans la foi catholique. Mais le deuil, inspiré de traditions pré-colombiennes, prend des apparences bien plus joyeuses qu’en Europe. Lors du très célèbre Día de Muertos, les cimetières sont couverts de décorations, de fleurs et d’offrandes aux morts, le tout dans des couleurs joyeuses. Cette tradition existe aussi au Guatemala, où elle est accompagnée d’un festival de cerf-volants.

Chez les Algonquins, tribu amérindienne située au Canada, la mort n’est pas un tabou et le corps est déposé sur une plate-forme de bois pour rester au plus près de la nature. Pendant longtemps, il était coutume de le laisser là plusieurs mois avant d’enterrer les os. Aujourd’hui, réglementation funéraire oblige, le corps est souvent incinéré ou entouré au bout de jours. Les proches du défunt entretiennent un feu sur un tumulus pendant les 4 jours suivants.

Chez les Inuits du grand nord, les pratiques ancestrales ont été progressivement remplacées par le rituel catholique. Mais certaines traditions demeurent. Les funérailles sont organisées par toute la communauté, qui offre argent et nourriture aux membres de la famille du défunt. Ces derniers portent un bracelet noir en tissu jusqu’à ce qu’il s’use et casse. Le corps est exposé dans sa maison (qui est ensuite purifiée) pendant trois jours et trois nuits, avant d’être enterré.

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